Ni Marine Le Pen, ni Sarkozy

Qui nous a conduits à envisager un tel mot d’ordre pour 2017 ?
Un ancien président de la République qui met artificiellement sur les deux plateaux de la balance électorale deux Fronts.
L’un bien réel et menaçant pour des valeurs de la démocratie et pour des principes fondamentaux du vivre ensemble.
L’autre, illusoire, dépassé, mais propre seulement à apporter l’eau de l’UMPS au moulin du FN.
Les électeurs républicains et démocrates n’oublieront pas !

Pour ma part, je me souviens d’un Michel Rocard, alors ministre de l’Agriculture, appelant, dans un discours à Chatenay-Malabry, à la veille d’une élection législative, le 7 mars 1985, à « ne pas aller à la pêche et à voter pour la droite républicaine », plutôt que pour le FN… Un Michel Rocard désavouant ensuite les risques pris à ce sujet par les projets électoraux du gouvernement, au point d’en démissionner le 4 avril !

Il reste deux bonnes années pour éviter le cauchemar d’un scénario de second tour de la prochaine élection présidentielle où, d’une part, la gauche ne se serait pas ressaisie pour que son candidat ne soit pas éliminé au premier tour et où, d’autre part, la droite n’aurait pas su désigner un candidat autre que Sarkozy.

Nicolas Sarkozy, après ce mauvais coup porté à la République – et même si à son habitude il tente de brouiller son message – vient de gonfler les rangs, bien sûr à gauche, mais aussi à droite, de ceux qui ne voteront plus jamais pour lui.