La communication institutionnelle publique au cours de la Vème République

Communication publique fête ses 30 ans. Trente années d’efforts, méritoires et assez souvent couronnés de succès, pour que les institutions publiques s’acquittent de leur devoir d’informer la société et fassent appel à des modes plus relationnels de communication : le partage et l’échange, plutôt que la promotion ou l’injonction.

Pierre Zémor, fondateur et 20 ans président, dit, dans un livret-témoignage, le caractère symbolique de l’année 1989, marquée par le bicentenaire de la Révolution et le rappel de la place active que le citoyen doit tenir dans une démocratie. La chute du mur de Berlin, sur fond de guerre froide, ouvre une période d’un simplisme fatal pour les partis politiques, qui vont se satisfaire des pratiques concurrentielles électorales d’un néo-marketing.

La communication politique s’avère incapable d’associer les gens à l’exercice du pouvoir et à l’élaboration de l’offre politique.

En revanche la communication institutionnelle, diversifie et professionnalise ses registres : accueillir, renseigner, dire l’État de droit, informer, expliquer, dialoguer, consulter, rendre compte, promouvoir les services au public, mettre en valeur les institutions, pratiquer la concertation, contribuer à l’authenticité non partisane du débat public.

Ce regard, porté 30 ans avant 1989 et 30 ans après, fait ressortir l’exemplarité d’une bonne part de la communication publique, en des temps où sévissent la com’ caricaturale, les usages relationicides d’internet et le langage de la violence.

Alors, du pain sur la planche ! Bon anniversaire !