Le rendez-vous manqué de la participation citoyenne (suite bis)

Emmanuel Macron a trop usé des facilités qu’offre la Vème République sans paraitre se soucier de la crise de la représentation qui appelle à rééquilibrer les pouvoirs en faveur du législatif, mieux à même d’établir et d’entretenir une relation citoyenne.

Face à la protestation des « gilets jaunes », La REM s’est trouvé démunie. Certes ! La contestation prenait l’allure d’un mouvement et la place inoccupée par En Marche ! Le « grand débat » n’a pas profité à l’évolution du pouvoir parlementaire, qui est plus en dialogue avec les électeurs qu’un gouvernement.

Ainsi, comme François Hollande à propos du « mariage pour tous », l’exécutif n’a pas vu l’intérêt qu’il y avait, surtout pour des lois portant sur des sujets de société, de faire que des débats s’instaurent entre citoyens et parlementaires sensés les représenter. Les projets de réforme constitutionnelle se soucient  peu d’inscrire dans les institutions de nouvelles pratiques de relation pérenne avec les citoyens.

La classe politique admet-elle qu’elle se trouve dans une ère politique – et numérique – plus favorable aux mouvements qu’aux partis ? Elle doit en anticiper  l’émergence. En particulier s’il s’agit de consultations locales, de proximité et de quotidienneté, les références partisanes ou les discours venus d’en haut ne sont pas reçus pour faire face aux populismes.

Alors, comment anticiper ? Dire la vérité et dialoguer, aurait dit Pierre Mendès France. Adopter une autre communication politique, patiente et qui respecte les citoyens. Pratiquer les pédagogies qui démontent des démagogies simplistes en ouvrant le débat public.